Vous en êtes où de l'évolution de votre stress ?
Le stress survient quand nous considérons que la situation qui se présente à nous va déborder notre capacité à y répondre.
Cette réponse biologique suit 3 phrases qui s'enchainent si le stress se prolonge. Plus le stress se prolonge, plus l'organisme souffre !
La phase d'alarme : Elle est sous la dépendance de la production d'adrénaline. Face à la menace immédiate, le cœur s'accélère, nous suons, les pupilles se dilatent, le sang se dirige vers les muscles, la tension artérielle augmente.. Cette production d'adrénaline est directement commandée par le cerveau via des neurones qui la libèrent au niveau des organes cibles. La réponse est IMMÉDIATE !!
Cette phase consomme beaucoup d'énergie et n'est pas censée durer dans le temps.
La phase de résistance : C'est quand le stress se prolonge ! Par exemple, tous les cadres qui bossent dur sont en phase de résistance. L'adrénaline cède alors la place à une hormone que tout le monde devrait connaitre : Le CORTISOL. Le cortisol est un glucocorticoïde fabriqué par les glandes surrénales. Cela veut dire qu'il est anti-inflammatoire et qu'il permet de mobiliser le sucre pour mieux faire face à la menace.
On ne sent plus trop la douleur. On lutte, on s'accroche. Cette production de cortisol demande plus de temps que la production d'adrénaline et dépend de l'activation de l'hypothalamus et de l'hypophyse. Elle est très couteuse en énergie et pompe beaucoup de vitamines et de sels minéraux.
La production de Cortisol est régulée par une zone du cerveau qui peut couper la production quand le stress disparait. Cette phase de résistance ne doit pas durer. Cette phase perturbe fortement le système immunitaire en diminuant sa performance. On dit que le cortisol est IMMUNO-SUPPRESSEUR. C'est pour cela que l'on tombe malade en vacances quand la pression retombe !!!
La phase d'épuisement :
Cette phase est le prélude à l'épuisement professionnel. Le cortisol baigne le corps et le cerveau n'a pu empêcher de limiter sa production. Les surrénales se sont emballées et sont à plat. Le corps est vidé, épuisé... Cette saturation du corps en cortisol va de paire avec la baisse de neuromédiateurs du cerveau impliqués dans la vigilance, la concentration et le bien-être. C'est la porte ouverte à la dépression, aux idées noires et au manque de concentration et d'envie. De plus, la baisse de l'action antiinflammatoire du cortisol provoque l'apparition de douleurs multiples. Il devient compliqué de faire marche arrière et il faut une vrai stratégie et connaissance des ressources fines du corps pour retrouver une vitalité forte un jour.
Lionel Pages, ostéopathe TO, créateur d'Up'Forme, DU d'expertise judiciaire et légale en ostéopathie, DU de gestion des risques psycho-sociaux, expert en prévention physique des risques psychosociaux, consultant, conférencier
